Le retour de la Déesse

Publié le par ODET

Pouvons nous comprendre quel attrait des Déesses ont aujourd’hui pour tant de monde ? Filles et hommes se tournent vers elles comme des papillons au soleil retrouvé. Quelle est cette mouvance, quel est ce souffle ?

Les filles trouvent en elles l’image de la femme, entière. A la différence des Mères fécondées par les esprits, nous voilà en présence de femmes sacrées, dont le joyau, le grand pouvoir est intact, celui de charmer, de séduire, de copuler, et d’accoucher dans un grand cri. La Déesse use de charmes, la Déesse séduit, la Déesse fornique, et la Déesse accouche. Prête à recommencer sa danse.

Ce n’est pas l’image lubrique dont Elle fut affublée qui attire à Elle les prières des gens, c’est la puissance vraie, retrouvée de son essence de femme. C’est la plénitude de sa réalité, une femme reconstruire, vivante. Apres les quelques milles années de femme mutilée, la voilà qui ondule.

Pour nous les femmes, son retour de Déesse est comme une source claire resurgit d’un printemps. Nous retrouvons le droit, la vie. Avec son eau qui coule s’éloigne lentement, la culpabilité, la peur, la honte, l’étouffement de nos besoins naturels. Le retour de la Déesse signe un grand vent d’amour, le sens sacré de son pouvoir de femme. Tous ce qui fait que  nous sommes des femmes peut retrouver le sens sacré de la vie. Nos cheveux portent aux vents leurs forces magnifiques et la peau de nos joues appellent aux caresses. Nos jupes se déclinent en couleurs d’arc en ciel et nos danses invitent à venir nous rejoindre. Nous retrouvons le droit d’être simplement des femmes, belles et fortes, désirables, conquérantes ou sages, vieilles, solitaires. Le droit d’être des filles au bal de nos campagnes, le droit de sauter par dessus les feux de Beltaine, le droit de faire des vœux nos ventres nus sur les pierres millénaires, le droit des parturientes à grand cris.  

 

Et ces hommes, que viennent – ils chercher à sa jupe ? La femme de leur âme, celle qui fait défaut. Viennent-ils retrouver la mère ? Oui sans doute, cette grande Déesse qui de son sexe ouvert offre la vie, toujours. Mais aussi cette femme qui ose, cette femme qui est.

Comme une vie sans nuits, les hommes se fatiguent à courir tout le jour. Ils cherchent avidement, l’eau fraîche du ruisseau, le vent qui tourbillonne. Ils savent bien que c’est cela qui fait d’eux des héros, des vivants, des fils de la Terre , retrouvant eux aussi l’essence de leur être, des hommes tout simplement humains.


Quand la Déesse arrive, relevant ses jupons couvrant d’un voile d’oubli la pauvre mutilée, alors le jour se lève, et lui fait une aurore à faire pâlir d’envie tous les lys de la lande.

Syd

Publié dans Druidisme

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